L’héritage culinaire : qu’est-ce que c’est?

Nos ancêtres ont toujours cultivé la terre pour se nourrir. Ils avaient une vache ou deux, un couple de porcs et quelques poules. Ils produisaient leurs légumes pour l’année et allaient cueillir leurs petits fruits. Ils avaient tous un verger contenant des pommiers, des pruniers et même des poiriers.
Nos ancêtres ne se fiaient presque pas aux supermarchés pour manger. Ils achetaient au magasin général de la mélasse, de l’huile, de la farine, mais peu d’autres choses. Ils reproduisaient ce que les générations avant eux faisaient, tout simplement.
Les recettes, les façons de canner et de conserver les aliments se transmettaient de génération en génération. C’est ce qu’on appelle l’héritage culinaire.
La modernisation de l’alimentation

Aujourd’hui, les rites se sont inversés. En ville, ce serait trop encombrant et difficile de garder des animaux et, en banlieue, on n’aime pas leurs odeurs. On ne fait plus ou presque plus de jardin ou de potager, on n’a pas le temps. Pourquoi irions-nous cueillir des fruits? Les épiceries l’ont déjà fait pour nous. On n’a donc pas besoin de se compliquer la vie et de faire plus d’efforts.
Cette façon de vivre est parfaite tant et aussi longtemps que le système reste comme il est. Je m’explique :
On parle de circuit court et on se vante de vouloir sauver la planète, mais on ne regarde pas d’où viennent nos aliments. On ne fait plus de provisions, on achète à notre retour du travail ce qu’il faut pour le souper.
Cependant, maintenant, avec notre voisin du Sud, et je crois que personne n’a besoin qu’on le nomme, une nouveauté nous arrive. Les tarifs douaniers. Ça ne prend pas la tête à Papineau pour comprendre l’augmentation du coût de la vie qui vient avec cette réalité!
Les légumes et fruits frais cet hiver vont devenir très chers. Pour faire face à la situation, il faut qu’on se tourne vers nos maraîchers et nos agriculteurs. C’est ainsi qu’on commencera à comprendre que le brocoli d’ici qui nous arrive dans les marchés l’automne à moindre coût peut valoir la peine d’être congelé. On doit donc tout de suite se préparer et puiser dans notre héritage culinaire.
Un retour aux sources

On doit réapprendre à congeler nos fruits quand l’abondance arrive en saison. L’hiver, on s’en servira en smoothie, en pouding ou en confiture.
On doit réapprendre à blanchir nos brocolis, carottes et autres légumes pour nos potages ou nos sautés.
On doit réapprendre à mettre nos sauces à spaghetti ou nos salsas en conserve, et à encruchonner nos cornichons et nos betteraves. On doit réapprendre à se faire des réserves pour toute l’année.
C’est comme ça qu’on économisera tout en prenant conscience de la valeur réelle des aliments qui nous nourrissent. Ces aliments sont précieux et les marchés locaux qui les produisent sont tout aussi précieux, il faut leur accorder le respect qu’ils méritent.
Un mot de mon père

Mon père, qui est né en 1926, nous disait : « Vous êtes, mes enfants, la première génération de toute l’histoire de l’humanité à donner le contrôle total de votre alimentation aux chaînes de distribution. »
Ça fait réfléchir.
Je ne veux pas être pessimiste par rapport à l’avenir, mais je pense qu’on a le devoir d’être réalistes. Gardons en tête qu’un jour, ces grandes chaînes pourraient briser. Il vaut mieux avoir appris tout de suite où sont nos maraîchers locaux et nos agriculteurs pour avoir accès à de la nourriture saine, de chez nous.
L’héritage culinaire : une façon de remercier nos ancêtres

Il existe plein de ressources qui nous aident à nous reconnecter avec ces traditions et ce savoir si précieux que nos ancêtres ont traîné avec eux tout au long de leur vie. C’est pourquoi je veux garder ce savoir en vie et le transmettre à mon tour.
Je vois cet article surtout comme un appel à se reconnecter avec la nature. Cette magnifique nature qui nous donne tout. Apprendre à jardiner et cuisiner de façon plus stratégique peut vraiment devenir une partie de plaisir en soi!
Personnellement, ça me permet de me sentir accomplie et en paix. Ça me reconnecte avec le savoir de mes ancêtres et ça me permet de savoir exactement ce que je mets dans mon corps.
Je t’invite à me suivre sur YouTube pour avoir accès à une panoplie de capsules gratuites qui transmettent ce savoir.
Si tu veux aller un peu plus loin, je t’invite à t’intéresser à mes livres de jardinage ainsi qu’à mon tout nouveau livre, De la graine à la table, qui aborde précisément le sujet de l’héritage culinaire.
Gardons ces magnifiques et puissantes mœurs en vie pour un futur plus riche!
Bisous,
Marthe